La commune

Commune du département de la Creuse située dans la région Nouvelle-Aquitaine, à une vingtaine de kilomètres au Nord de Guéret, Bonnat compte près de 1339 habitants nommés les Bonnachons et les Bonnachonnes. Située au cœur d’une région bocagère, vous apprécierez ses paysages verdoyants ainsi que son patrimoine naturel.

Bonnat existait à l’époque gallo-romaine sous le nom de Bonnacum. Durant l’époque médiévale, le village était protégé par une motte féodale et s’est appelé « La Motte Lambert ». Au 13ème et 14ème siècle, une église fortifiée fut construite ainsi qu’une 2ème église d’où le nom de « Bonnat les églises ». Bonnat s’est développé au 18ème siècle. C’est aujourd’hui un chef-lieu de canton.

Le patrimoine du canton de Bonnat, comme partout ailleurs, peut se décliner sous différentes formes. Il existe là où toute collectivité humaine, si faible soit-elle a pu s’implanter et se développer. Le facteur limitant essentiel a toujours été et sera certainement pour longtemps l’accès à l’eau potable.

Sur ce plan nous sommes particulièrement gâtés puisque notre canton est limité au sud par la rivière Creuse et traversé d’est en ouest par son affluent la Petite Creuse. Mais les eaux souterraines ont également joué un rôle primordial dans la répartition d’un habitat très dispersé tel que nous le connaissons. Cet élément du patrimoine naturel a permis depuis la nuit des temps d’assurer les besoins en eau des habitants comme ceux de leurs animaux, de les nourrir périodiquement (poissons des rivières et des nombreux étangs), mais également de mettre à leur disposition une énergie gratuite grâce à la construction de tous les biefs alimentant la roue à aube des très nombreux moulins jalonnant nos deux cours d’eau principaux. De la Préhistoire à nos jours (barrages hydroélectriques) en passant par l’époque mérovingienne et le Moyen-Age, les hommes se sont ingéniés à utiliser cette précieuse ressource aux usages si variés.

Autres éléments de la nature que l’homme a su maitriser au mieux : le bois, la pierre, la terre. Ils ont permis aux paysans et aux quelques artisans (charpentiers, maçons, tailleurs de pierre, maréchaux ferrants) qui représentaient jusqu’à un passé récent, la grande majorité de la population locale, de les utiliser pour fabriquer leurs objets usuels destinés à la vie quotidienne, aux travaux des champs, à la construction de leurs habitations et au logement de leurs animaux (granges, étables…) ainsi qu’à la pratique de leurs croyances.

Leurs savoir-faire s’étendaient bien au-delà du petit patrimoine vernaculaire (lavoirs, épis de faîtage, croix, fontaines, abreuvoirs…) puisqu’au cours des siècles ils ont participé à la construction des nombreux châteaux et édifices religieux encore présents ou bien réduits pour certains à l’état de ruines.

Il m’est impossible de les citer tous, si ce n’est l’église fortifiée et les trois châteaux de Bonnat (Mornay, Grandsagne, Beauvais les Lions) ; le château de Vost à Lourdoueix Saint-Pierre ; le château de Beaumont à Chéniers ; le château du Bouchet à Nouzerolles ; l’Abbaye d’Aubepierre ainsi que les châteaux de Lavaud et du Plaix Goliard à Méasnes.

Je ne peux passer sous silence la plus petite commune du canton mais qui fût autrefois l’une des seigneuries les plus importantes du Comté de la Marche : Malval, dont la situation privilégiée sur un piton rocheux jouait un rôle capital en verrouillant le passage entre le Pays d’Oc et le Pays d’Oïl.

Pour atteindre par le sud son château protégeant le village, il était nécessaire de franchir un gué… lorsqu’il était praticable. L’histoire nous apprend que Du Guesclin y séjourna avec ses troupes avant d’aller occuper Limoges puis de combattre les anglais en Poitou. Le village était doté en outre d’un prieuré et d’une église remarquable qui seule a survécu aux affronts des siècles.

Texte de Jean Commergnat, extrait du livre « Le Canton de Bonnat »

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