Pour beaucoup de bonnachons et nombre de creusois, Charles Chareille reste et demeurera sans doute “Le tonton des moulins”.
Pour les survivants de la Résistance il est “Charlot” ou simplement Chareille.
À Bonnat, il connaît à peu près tout le monde et tout le monde le connaît, avec son franc-parler, son impétuosité, mais aussi sa capacité d’engagement, d’assistance à ceux qui sont dans le besoin, spécialement aux réfugiés et persécutés.
Il est naturellement contre le S.T.O.*, encourage les réfractaires, les aide à se cacher et à survivre.
Il est en relations constantes avec Roger Biton.
* Service du Travail Obligatoire en Allemagne
Source image : lesamisdelacreuse.fr
Lors de la réorganisation décidée par l’état-major et les deux misions interalliées, les unités positionnées au nord des routes nationales 142 (La Souterraine/Guéret) et 145 (Guéret/Montluçon) sont rattachées aux Bataillons Anne d’Alfred Maldant, assisté du commandant Edouard.
Celle de Chareille en devient la 6ème Cie, en charge d’un secteur autour de Bonnat, à l’ouest de la nationale 140. Elle participe à des sabotages et à diverses embuscades. Son chef se veut à la fois enthousiaste et prudent, très soucieux de la vie de ses hommes.
La libération venue, Charles Chareille quitte, sans apparemment trop de regrets, son uniforme et ses galons de capitaine. La lutte armée a été pour lui un moyen nécessaire pour aboutir à la libération mais il est avant tout un civil, un citoyen qui rêve d’un monde meilleur, d’une humanité plus juste et plus fraternelle. Il croit aux valeurs du travail, spécialement du travail manuel.
Le samedi 13 octobre 2001, l’assistance* se retrouva à Bonnat où fut inaugurée une plaque apposée sur la maison où vécut Charles Chareille.
* foule nombreuse associant les anciens de l’unité de Roger Biton, d’autres résistants et de nombreux habitants de Bonnat rassemblés pour la plaque en souvenir de la 2ème Cie Franche et de son chef, Roger Biton.