Autrefois, à cet endroit de la rivière, il n’existait qu’un gué que les marchands, les paysans, les voyageurs empruntaient pour traverser la Petite Creuse.
Or, pendant la mauvaise saison, quand les pluies et la neige gonflaient le débit de la rivière, celle-ci était infranchissable.
Personne ne pouvait construire un pont car, en ces temps reculés, les bâtisseurs ne possédaient pas les moyens techniques actuels.
Le diable ayant eu vent de cette situation, proposa aux habitants de la région de construire un pont avec une seule exigence : le premier être vivant qui le traverserait lui donnerait son âme : marché conclu !
Le diable s’activa et en peu de temps le pont fut construit.
Le jour où le pont fut terminé, les villageois se rassemblèrent de chaque côté, personne n’osant le traverser…
Or, le meunier possédait une chatte qui avait mis bas dans la côte, de l’autre côté de la rivière. Et, pour aller voir ses petits, elle passait aisément de branche en branche dans les arbres surplombant un peu plus loin la Petite Creuse.
Ce jour-là, elle traversa tranquillement sur le pont…
Or, le meunier possédait une chatte qui avait mis bas dans la côte, de l’autre côté de la rivière. Et, pour aller voir ses petits, elle passait aisément de branche en branche dans les arbres surplombant un peu plus loin la Petite Creuse.
Ce jour-là, elle traversa tranquillement sur le pont…
On se moqua du diable qui disparut dans un nuage de fumée et dans un bruit d’enfer !
Ce fut donc le baptême du « Pont à la Chatte ».
Ce fut donc le baptême du « Pont à la Chatte ».